Le polémiste Jean Robin s’est entouré d’anciens cadres de l’UMP comme Christian Vanneste ou Mike Borowski pour incarner la « vraie droite » face à la gauche.
Patriote, de droite, libéral et conservateur, gaulliste et non-gaulliste. Tel se définit le club Contre-Attaque qui veut lutter contre la gauche et qui se rêve en unique contre-pouvoir. Car, selon son président-fondateur Jean Robin, les temps sont graves : « la gauche est aux manettes politiques et médiatiques » et « la droite est le camp de la démocratie, la gauche le camp de la dictature ».
A sa droite, l’ancien cadre UMP Mike Borowski se pose, lui, en porte-parole des électeurs de droite « dupés » par l’ouverture de Nicolas Sarkozy. Une preuve, d’après celui qui s’est présenté aux dernières législatives comme Divers droite, qu’« à droite, on était moins bons que la gauche ». Quant au projet de loi sur le mariage pour tous, il aurait révélé « la pensée progressiste et libertaire » de ses anciens camarades Riester et Apparu qui ont voté pour.
Vanneste en guest star
Le sulfureux Christian Vanneste est aussi de la partie et plaide pour davantage de démocratie directe. Ex-député, il n’épargne pas ses anciens camarades : « vous vous fourrez le doigt dans l’oeil si vous croyez que vos représentants réfléchissent », faisant montre d’un antiparlementarisme aigu : « on ne pense qu’à sa carrière, on a construit une oligarchie »
L’ancien élu du Nord propose, dans ce cas, un nouveau modèle de référendum d’initiative populaire. Finis les 1/10 de la population électorale et 1/5 des parlementaires nécessaires pour déclencher tout nouveau débat, le président du RPF s’inspire du modèle des votations suisses : 800 000 signatures déposées et le gouvernement devra suivre les citoyens, 1 000 000 et l’exécutif se penchera sur une réforme constitutionnelle.
César Armand