Comme un nanti à Nancy

À des milliers de kilomètres de la patrie de Franck Sinatra, récit d’une journée au pays du macaron et de la bergamotte.

« Le train entre en gare. Veuillez ne rien oublier à votre place… » mais assurez-vous que La Croix et Le Point restent dans le filet de votre siège. Sans les avoirs lus de préférence.

Dehors, il neige à gros flocons. Le ciel pleure blanc sur manteau noir. Les téléphones portables se rallument en même temps que les parapluies se déplient. Comme si chacun sortait son antenne.

Les deux interlocuteurs n’ont pas de panneau. Un moteur de recherche d’images fait l’affaire. Direction L’Excelsior, brasserie historique de la capitale lorraine, entre deux mottes de terre sur le chantier de réhabilitation de la place.

Bleus de travail vert fluo !

En une heure et demie, choucroute de la mer – on n’est pas en Alsace, que diable ! -, verre de blanc sucré et café très gourmand. Politique, transition énergétique et Europe rythment le ballet des assiettes.

Départ ensuite pour Ludres, siège de leur entreprise. Hangar blanc et vert. Deux fois 4 000 m² d’ateliers. Machines orange, caisses à outils rouges, papiers essuie-tout rose bonbon et bleu de travail vert fluo.

Entretien en quinze minutes. Place à la séance photo. « C’est dans la boîte, merci ! » Retour à Nancy pour la place Stanislas. Fidèle à sa légende. Portail en fer forgé noir surmonté de dorures. Que de marbre! Que d’eau ruisselante dans les rainures du sol !

Il faut savoir raison garder.

Dans L’Est républicain, le quotidien local, un poète meurthe-et-mosellan déclame ses vers contre les crottes de chien. En verve contre le bourg, il s’appelle… Bour. À l’intérieur, un jeune fromager, lauréat d’un concours national, « n’en fait pas tout un fromage » (sic).

Dans le hall de la gare, la Lettre à Elise réveille les âmes assoupies par la digestion. Dans la salle d’attente aménagée en face du piano, ça lit, ça joue aux jeux vidéos… ou ça écrit ! Pas de téléphone qui sonne, seule la quiétude résonne.

Encore trente minutes à patienter. Lisons Le Fig Mag et son enquête sur Alain Juppé. Oh et puis non. Clint Eastwoord parle des Républicains dans Vanity Fair. Culture et politique pour 3€95. Je comprends mieux pourquoi j’ai acheté ce mensuel pour la première fois.

César Armand

 

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Top 5 des « off » politiques de janvier 2015

Florilège des meilleures confidences politiciennes du premier mois de cette nouvelle année.

Numéro 1 : Le plus osé
« Parfois ma/mon ministre se dit qu’elle/il aurait plus de pouvoirs à la direction/présidence d’une collectivité territoriale qu’à la tête de son portefeuille. »
Une conseillère ministérielle en communication et relations presse

Numéro 2 : Le plus blasé
« Duflot, elle ne changera pas. Elle sera toujours dans une logique de rapprochement avec Jean-Luc Mélenchon. »
Un sénateur écologiste

Numéro 3 : Le plus grisé
« C’est moi qui ai proposé à François Hollande le terme d’égalité des territoires dans un avion entre Paris et un meeting en région. Il en a parlé trois fois dans la campagne : deux fois sur le terrain et une fois au Bourget. »
Un responsable socialiste

Numéro 4 : Le plus déphasé
« Si vous publiez, vous m’enverrez le verbatim de ce que je viens de vous dire ? Je dois demander l’autorisation à ma hiérarchie avant de parler à la presse. »
Un directeur/directrice adjoint(e) d’administration centrale

Numéro 5 : Le moins bien rasé
« Les inégalités dans l’accès au patrimoine se sont creusées : il faut désormais 6 ans de salaires pour devenir propriétaire. »
Un célèbre économiste

Rendez-vous le vendredi 27 février pour de nouvelles histoires !

César Armand

 

Le tour des vœux 2015

Au lendemain de Noel et du Réveillon, les dernières bouteilles de champagne doivent couler et les ultimes petits fours s’écouler.

* Les vœux d’une première association d’élus
Discours : « Décentralisation », « fait urbain », « équilibres territoriaux », « proximité », « croissance verte », « cohérence et compétence », « laïcité », « jurisprudence », « aire métropolitaine »
La phrase : « Nous sommes des fantassins de la République au quotidien ! »
Cadre : Paris IXème

* Les vœux d’une seconde association d’élus
Discours : « Sursaut républicain », « formation », « orientation », « PME », « créativité », « entreprise », « arbitrage », « compétition », « espérance », « insertion », « apprentissage »
La phrase : « Au Québec, ils parlent de persévérance scolaire et non de lutte contre l’échec. »
Cadre : Paris VIIème

* Les vœux d’un(e) ministre et de son/sa secrétaire d’Etat
Discours : « Innovation », « risques », « technicité », « fierté », « cause commune », « liens », « bureaucratie », « liberté », « incubateur », « émancipation », « coinvestissement », « bourse »
La phrase : ‘On n’y arrivera que si vous prenez le maximum de risques. » (Rires légers)
« Plus vous en prendrez, plus j’en prendrai pour vous défendre ! » (Applaudissements nourris)
Cadre : Paris XII

César Armand

 

4 semaines, 4 films : le bilan cinéma de janvier 2015

Suivre, le jour durant, les questions françaises et européennes en matière de collectivités territoriales, d’infrastructure et de numérique autorise, le soir venu, à se rendre au cinéma.

* Comment tuer son boss 2 ?
De Sean Anders, avec Jason Batelan, Charlie Day, Jason Sudeikis, Chris Pine (Jupiter), Christopher Waltz (Inglorious Bastards), Jamie Foxx (Ray), Jennifer Aniston (Friends), Kevin Spacey (Usual suspects) – 1h48 – Sorti le 24/12/2014

Les trois compères s’associent pour fabriquer une cabine de douche révolutionnaire. Ils décident de la vendre sauf que leur acheteur est un escroc. Avec un rythme plus soutenu à la Hangover et des dialogues mieux écrits, le cru 2014 s’avère meilleur que la cuvée initiale.


* Charlie Mortdeclai,
De David Koepp, avec Johnny Depp (Gilbert Grape), Gwyneth Paltrow (Shakespeare in love), Paul Bettany – 1h47 – Sorti le 21/01/2015

Acheteur d’art insaisissable, un Lord anglais est missionné par un agent des services secrets – et ami d’Oxford – pour retrouver une toile de Goya méconnue. Le quinqua Johnny Depp en aristo excentrique bondissant du Japon à l’Angleterre, en passant par l’Amérique, est irrésistible.


* Wild,

De Jean-Marc Vallée, avec Reese Witherspoon (La revanche d’une blonde), Gaby Hoffmann, Laura Dern (Jurassic Park) – 1h56 – Sorti le 14/01/2015

Une toxicomane nymphomane, orpheline de mère, décide de se lancer dans la grande randonnée entre le Mexique et les Etats-Unis pour se retrouver en paix avec elle-même. Tirée d’une histoire vraie, cette quête initiatique révèle tout le talent de Reese Witherspoon.


* Une heure de tranquillité
De Patrice Leconte (Le magasin des suicides), avec Christian Clavier (Napoléon), Carole Bouquet (Bienvenue chez les Roze), Valérie Bonneton (Fais pas ci, fais pas ça), Stéphane de Groodt (Barbecue), Jean-Pierre Marielle (Les Galettes de Pont-Aven) – 1h19 – Sorti le 31/12/2014

Un dentiste snob vient de dénicher un disque de jazz introuvable et veut l’écouter en solo mais tout le monde vient l’emmerder : sa femme, sa maîtresse, son fils, son voisin… Adaptée de la pièce à succès de Florian Zeller, la trame laisse un souvenir périssable.

(Les films indiqués entre parenthèses ne reflètent que la préférence personnelle)

Les envies de février ?
* Loin des hommes, de David Oelhoffen, avec Viggo Mortensen, Reda Kateb (Hippocrate)
Juste parce que la nouvelle L’hôte qui décrit le Sahara la nuit comme des « ténèbres (qui) semblèrent se congeler d’un coup » replace encore et toujours Albert Camus n°1 ici.

*Discount, de Louis-Julien Petit, avec Olivier Barthelemy, Corinne Masiero
Uniquement pour l’actrice principale, superbe Louise Wimmer et hystérique Solange

* La rançon de la gloire, de Xavier Beauvois, avec Benoît Poelvoorde, Roschdy Zem
Pour deux raisons : – le réalisateur de Des hommes et des dieux m’émeut à chaque fois ;
– l’acteur belge, excellent dans la tragédie Trois coeurs de Benoît Jacquot, me fait rire.

* Une merveilleuse histoire du temps – le biopic consacré au génial physicien Stephen Hawking, rare scientifique à alerter sur les risques du transhumanisme. Pascal le disait déjà : « Tout ce qui se perfectionne par progrès périt aussi par progrès. » (Aucun mérite : sujet IEP d’Aix en 2009)

* Cops – Les forces du désordre
– une comédie policière américaine bien crétine comme il le faut. Et puis, il y a en assez des Collatéral, des Miami Vice… Que revivent Starsky et Hutch !

César Armand

 

 

Sollers président !

Fin 2014-début 2015, l’auteur de Femmes a publié, chez Flammarion, Littérature et politique, recueil de quatorze ans de chroniques mensuelles dans le Journal du Dimanche.

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Partir pour la capitale du Sud-Ouest, avec le livre d’un Bordelais, les 3 heures 45 de trajet passent plus vite. Ce qui est bien avec Philippe Sollers, c’est que n’importe quelle phrase, a priori anodine, est léchée et travaillée.

Sur 750 pages de billets d’humeurs de septembre 1999 à juin 2013 dans un hebdomadaire dominical, ou du moins sur les 184 pages lues jusqu’à présent, défilent le débat sur le quinquennat, le 11 septembre 2001 ou encore le 21 avril 2002.

Ainsi, le 28 mai 2000, propose-t-il le « quinquagénat » : « Tout candidat (ou candidate) à la direction de l’Etat devra impérativement avoir cinquante ans (Philippe Sollers a alors 63 ans) et sera élu pour un an renouvelable pendant cinq ans. Ensuite, stop, à la retraite. (…) Le quinquagénat devra être paritaire. Après un homme, une femme. »

« Votez province, votez proximité, calme, votez Poitou« 

Ou quinze mois plus tard, le 26 août 2001 : « On n’imagine pas, par exemple, des services secrets publiant leurs comptes. Pas plus qu’un président de la République rejoignant son château très protégé à vélo. » Cocasse de lire cela à l’heure de Christiane Taubira, ministre de la Justice, se rendant au Conseil des ministres en deux-roues.

Un an plus tard, au lendemain du bal tragique du premier tour de l’élection présidentielle, gueule de bois du 26 mai 2002 : « Elections, pièges à cons » osaient crier les dégénérés (Jean-Sol Partre si tu nous lis !) d’autrefois. Rectification de la belle jeunesse d’aujourd’hui : « Abstention, pièges à cons ». A bas le surréalisme, vive le civisme. Ne jouissez jamais sans entraves : cela pourrait vous faire mal. Soyez sages, demandez le possible. Votez province, votez proximité, calme, votez Poitou. Votez patrie, votez famille, votez travail. »

César Armand

Vers des mutualisations dans le bloc communal

François Baroin et Marylise Lebranchu - Tous droits réservés La Documentation Parlementaire

De gauche à droite : François Baroin et Marylise Lebranchu Tous droits réservés La Documentation Parlementaire

Jeudi 22 janvier 2015,

Au ministère de la Décentralisation et de la Fonction publique,

La ministre Marylise Lebranchu et le président de l’Association des maires de France, François Baroin, reçoivent de l’Inspection générale de l’administration et de l’Inspection générale des Finances un rapport sur « les mutualisations dans le bloc communal« .

La représentante du Gouvernement entend « trouver les bonnes échelles de mutualisation » quand le sénateur-maire de Troyes (Aube) appelle à « optimiser le meilleur rapport qualité/prix pour l’usager et le contribuable« .

César Armand
pour Europe parlementaire magazine
Tous droits réservés La Documentation parlementaire

Les grandes villes dans la réforme territoriale

Tous droits réservés La Documentation politique

De gauche à droite : A. Rossinot, J.-L.. Fousseret et F.Baroin – Tous droits réservés La Documentation parlementaire

 

Mercredi 21 janvier 2015,

Le maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, premier vice-président de l’Association des Maires de Grandes Villes de France (AMGVF), évoque la « baisse historique des dotations de l’Etat« , en compagnie de son secrétaire général André Rossinot, président de la communauté urbaine et humaine de Nancy.

Invité de dernier minute, le sénateur-maire de Troyes, François Baroin, président de l’Association des maires de France depuis novembre 2014.

 

César Armand
pour Europe parlementaire magazine
Tous droits réservés La Documentation parlementaire

Dominique Orliac : « Pour des services publics de qualité dans les départements ruraux »

Missionnée cet hiver par le secrétaire d’Etat aux Transports, Alain Vidalies, sur l’avenir des trains d’équilibre du territoire, la députée du Lot a répondu à Europe parlementaire, dans son bureau, ce mardi 20 janvier 2015.

Crédit photo : Compte Twitter de Madame la députée

Crédit photo : Compte Twitter de D.Orliac

 

Les auditions sont en cours, les visites se multiplient sur le terrain et une consultation publique va s’organiser. En attendant la remise de son rapport fin mai 2015, l’élue locale s’organise : « On a besoin de rénover les infrastructures et de moderniser le matériel roulant. C’est une forte attente de nos concitoyens. »

Relancée sur le souhait en mars 2014 de Jacques Auxiette, président des Pays de la Loire, chargé des transports aux Régions de France, d’une « politique ferroviaire européenne du matériel« , la parlementaire approuve : « C’est un vrai sujet de débat, notamment pour l’accessibilité des seniors ! Aujourd’hui, on a des trains dont les entrées ne sont pas au niveau du quai et d’autres dont les entrées sont certes au niveau du quai, mais dont les rames possèdent plusieurs niveaux à l’intérieur. »

Remarquée par l’exécutif lors des questions au Gouvernement et pendant les questions orales sans débat, Dominique Orliac cite l’exemple de son département. Entre Brive et Toulouse, le TER « n’irrigue pas » le nord du Lot, et la prochaine gare TGV est prévue au sud de Montauban. « Il ne faudrait pas éloigner les habitants des services publics ferroviaires« , estime-t-elle.

César Armand
pour Europe parlementaire magazine
Tous droits réservés La Documentation parlementaire

François Grosdidier : « L’Etat crée de la distance, mais réduit les moyens ! »

François Grosdidier - Compte Twitter de l'intéressé

François Grosdidier – Compte Twitter de l’intéressé

Alors que la loi NOTRe est de retour au Parlement, le sénateur-maire de Woippy (Moselle) a reçu Europe parlementaire dans son bureau, ce mercredi 14 janvier 2015. Il juge « impossible » d’être sur des compétences exclusives dans certaines collectivités, citant l’exemple du tourisme.

Vice-président de la délégation sénatoriale aux collectivités territoriales et à la décentralisation, l’élu mosellan ne comprend pas comment « on peut avoir des trous dans les compétences entre l’interco et la région« , ajoutant que « décentraliser l’enseignement supérieur, là, ça aurait eu du sens ! »

Relancé sur le sujet de la croissance verte, François Grosdidier s’emporte : « On va tuer la proximité et tuer la responsabilité ! Les régions seront en charge de verbiage. C’est une vraie-fausse décentralisation avec des vrais-faux pouvoirs. »

Idem sur les maisons de services au public, prévues par la loi : « Ce n’est pas normal que la loi s’en occupe ! Les collectivités le font déjà. Ayons confiance en l’intelligence des élus… »

Que dire alors de l’observatoire de la gestion publique locale, cette nouvelle couche de la lasagne territoriale : « C’est une ânerie ! Si l’on veut gagner en efficacité, il faut qu’on ait, sur chaque problème, un seul responsable public. Or aujourd’hui, tout le monde va s’occuper de tout et personne ne sera responsable de rien. » Un peu de bon sens !

En résumé, celui qui est aussi membre de la commission des lois juge que « le Gouvernement se donne bonne conscience alors qu’on maintient des doublons et qu’on touche davantage au bloc communal et intercommunal que les autres« .

César Armand
pour Europe parlementaire magazine
Tous droits réservés La Documentation parlementaire

La prise vue de Strasbourg

En reportage au Conseil de l’Europe pour une journée sur le numérique, le temps de tous les dangers.

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« Ca y est ! Les tueurs sont morts ! T’es au courant ? » Evidemment que je le suis ! Le flux Twitter est (parfois) plus efficace qu’un abonnement à l’AFP. Toutes les sources défilent : les journalistes sur place, leur média qui les relaient, la police nationale, les élus et les amis.

Drôle de journée pour réunir un Conseil national du numérique (CNNum) décentralisé. Glaçante cette minute de silence improvisée. La scène de mercredi au ministère se répète : les intervenants se succèdent à la tribune, mais dans la salle, quelques téléphones sonnent, des SMS arrivent et des alertes info retentissent.

A Strasbourg, impossible de passer à côté. Entre le café et le croissant, que tu t’appelles Benoît Thieulin (CNNum) ou Thomas, consultant dans la cybersécurité, tu regardes tes réseaux sociaux tout en échangeant ta carte de visite. Tu réseautes doublement. Chapeau !

« Ferme ça ! »

A droite, Anne, blogueuse franco-néérlandaise, prend des notes et rigole : « Ils ont bien lu mes articles ! » Puis s’énerve comme elle le ferait avec son fils: « Mais pourquoi tu regardes les infos ? Ferme ça ! »

Au micro, la présidente de la CNIL : « Le besoin d’un cadre pour le numérique est plus que jamais important ! »
Suit l’ancienne ministre et ex-eurodéputée Catherine Trautmann. Vice-présidente de l’agglo strasbourgeoise, elle défend l’accès à Internet comme un droit fondamental.
Un autre ancien ministre, Jacques Toubon, Défenseur des Droits, sera en retard. Un homme s’est jeté sous son TGV à Noisy. Un anonyme. Il arrivera entre cette séance d’introduction et les ateliers collaboratifs.

Début novembre 2014, Axelle Lemaire, madame Numérique au Gouvernement, avait, en effet, appelé à se lancer dans « un travail de prospection des métiers numériques de demain ». Vrai sujet, tant le digital est transversal. A vos souhaits !

Du droit et du numérique

Nous sommes pourtant que trois journalistes : un reporter-vidéaste du groupe allemand Axel Springer, de Stuttgart, souriant, et réquisitionnant dix minutes chaque acteur ; et une consœur de France Bleu Alsace. Micro bleu et blanc à la main, couleur rouge absente.

Avec Catherine Trautmann, nous parlons métiers numériques et culture ;
Avec Benoît Thieulin, fondateur des désirs d’avenir de Ségolène Royal en 2007, et président du CNNum, nous réfléchissons à comment lancer des champions français du numérique ;
Avec Jacques Toubon, il vous tutoie, vous explique la vie, mais avec le sourire. Il fait un rêve : que tous les élèves des collèges, dès la 6ème, s’asseyent à une même table et acquièrent les fondamentaux du droit ET du numérique.

Dans le tram qui mène à la gare, l’assaut est donné simultanément en Seine-et-Marne et à Vincennes. La batterie tient miraculeusement. Elle ne s’éteint pas à 40 %. Dieu du smartphone, seraient-ce les derniers arrivants qui t’ont donné leur pomme ?

César Armand