« Indian Palace », comme une envie d’y repartir

Le long-métrage de John Madden séduit par sa douce histoire et sa vision de l’Etat-continent sans manichéisme.

Judi Dench, alias M dans la saga des James Bond, en veuve retraitée reconvertie dans la téléassistance indienne ; Professeur Mac Gonagall pour les malades d’Harry Potter en vieille peau raciste qui s’assagit au contact des locaux ou Billy Nighy, le délirant chanteur de Love Actually et capitaine de bateau de The boat that rocked – Good morning England comme on dit en France ; rien que pour la distribution (casting pour les puristes), ce film vaut le détour.

Indian Palace ou l’histoire de retirés /!\ anglicisme /!\ qui s’exilent en Inde pour fuir leurs enfants, femmes, morts sociales ou tout simplement la solitude. Ils ne connaissent pas, mais vont apprendre à s’apprivoiser, voire même – attention cliché – à se découvrir comme ils ne l’auraient jamais imaginé.

Entre deux poulets au curry et deux prises de vue sur la population en sari, le système de caste est même abordé. Ce film n’incite qu’à une chose : quitter la Seine pour partir effacer sur le Gange la douleur bien sûr !

César Armand

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Comme un nanti à Nancy

À des milliers de kilomètres de la patrie de Franck Sinatra, récit d’une journée au pays du macaron et de la bergamotte.

« Le train entre en gare. Veuillez ne rien oublier à votre place… » mais assurez-vous que La Croix et Le Point restent dans le filet de votre siège. Sans les avoirs lus de préférence.

Dehors, il neige à gros flocons. Le ciel pleure blanc sur manteau noir. Les téléphones portables se rallument en même temps que les parapluies se déplient. Comme si chacun sortait son antenne.

Les deux interlocuteurs n’ont pas de panneau. Un moteur de recherche d’images fait l’affaire. Direction L’Excelsior, brasserie historique de la capitale lorraine, entre deux mottes de terre sur le chantier de réhabilitation de la place.

Bleus de travail vert fluo !

En une heure et demie, choucroute de la mer – on n’est pas en Alsace, que diable ! -, verre de blanc sucré et café très gourmand. Politique, transition énergétique et Europe rythment le ballet des assiettes.

Départ ensuite pour Ludres, siège de leur entreprise. Hangar blanc et vert. Deux fois 4 000 m² d’ateliers. Machines orange, caisses à outils rouges, papiers essuie-tout rose bonbon et bleu de travail vert fluo.

Entretien en quinze minutes. Place à la séance photo. « C’est dans la boîte, merci ! » Retour à Nancy pour la place Stanislas. Fidèle à sa légende. Portail en fer forgé noir surmonté de dorures. Que de marbre! Que d’eau ruisselante dans les rainures du sol !

Il faut savoir raison garder.

Dans L’Est républicain, le quotidien local, un poète meurthe-et-mosellan déclame ses vers contre les crottes de chien. En verve contre le bourg, il s’appelle… Bour. À l’intérieur, un jeune fromager, lauréat d’un concours national, « n’en fait pas tout un fromage » (sic).

Dans le hall de la gare, la Lettre à Elise réveille les âmes assoupies par la digestion. Dans la salle d’attente aménagée en face du piano, ça lit, ça joue aux jeux vidéos… ou ça écrit ! Pas de téléphone qui sonne, seule la quiétude résonne.

Encore trente minutes à patienter. Lisons Le Fig Mag et son enquête sur Alain Juppé. Oh et puis non. Clint Eastwoord parle des Républicains dans Vanity Fair. Culture et politique pour 3€95. Je comprends mieux pourquoi j’ai acheté ce mensuel pour la première fois.

César Armand

 

Dominique Orliac : « Pour des services publics de qualité dans les départements ruraux »

Missionnée cet hiver par le secrétaire d’Etat aux Transports, Alain Vidalies, sur l’avenir des trains d’équilibre du territoire, la députée du Lot a répondu à Europe parlementaire, dans son bureau, ce mardi 20 janvier 2015.

Crédit photo : Compte Twitter de Madame la députée

Crédit photo : Compte Twitter de D.Orliac

 

Les auditions sont en cours, les visites se multiplient sur le terrain et une consultation publique va s’organiser. En attendant la remise de son rapport fin mai 2015, l’élue locale s’organise : « On a besoin de rénover les infrastructures et de moderniser le matériel roulant. C’est une forte attente de nos concitoyens. »

Relancée sur le souhait en mars 2014 de Jacques Auxiette, président des Pays de la Loire, chargé des transports aux Régions de France, d’une « politique ferroviaire européenne du matériel« , la parlementaire approuve : « C’est un vrai sujet de débat, notamment pour l’accessibilité des seniors ! Aujourd’hui, on a des trains dont les entrées ne sont pas au niveau du quai et d’autres dont les entrées sont certes au niveau du quai, mais dont les rames possèdent plusieurs niveaux à l’intérieur. »

Remarquée par l’exécutif lors des questions au Gouvernement et pendant les questions orales sans débat, Dominique Orliac cite l’exemple de son département. Entre Brive et Toulouse, le TER « n’irrigue pas » le nord du Lot, et la prochaine gare TGV est prévue au sud de Montauban. « Il ne faudrait pas éloigner les habitants des services publics ferroviaires« , estime-t-elle.

César Armand
pour Europe parlementaire magazine
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S’égarer dans les rues de Lisbonne un jour de grève

22 décembre 2014 : les stations de métro sont fermées. Place à la marche à pied !

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Arrivez à Lisbonne un jour de brouillard, et vous aurez l’impression d’avoir atterri dans une ex-république soviétique. Dans la Baixa, partie basse de la capitale portugaise, les immeubles sont décrépits, et seuls les azulejos, ces mosaïques si typiques, sauvent la mise. Pour bien commencer la journée, rendez-vous à la Confeitaria nacional, la plus vieille pâtisserie de la ville, où les doces de ovos, petites douceurs aux oeufs, sont excellentes.

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Le midi venu, allez déguster un bacalhau, la traditionnelle morue, au restau A Licorista O Bacalhoeiro, arrosé de la bière locale, la Sagres. Pour 10 €, vous en aurez pour votre ventre et votre argent. Attention, tout tapas posé sur la table – pain/fromage/jambon – n’est pas un cadeau de la maison, mais devra être payé si vous en consommez. De même, la bouteille d’eau de 50 cL peut coûter jusqu’à 2€50 en centre-ville. Pas de carafe d’eau ici.

Le soleil est revenu, et vous, repu, prenez la rue piétonne voisine et montez dans l’Elevador de Santa Justa ou dans l’Ascensor Da Bica. Pour cela, n’oubliez pas d’acheter à l’aéroport un Viva Viagem de 6€50 les 24 heures pour accéder aux bus, tramways, élévateurs, ascenseurs et… métros. Au sommet, une vue à 360° sur l’ensemble de la cité. De là, redescendez et partez pour les ruines du château São Jorge où le panorama, accompagné d’un verre de Verde (blanc du Nord du Portugal), vaut le détour.

vue du château

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Le lendemain, quittez votre hôtel (ou votre auberge de jeunesse) et rejoignez le tram 28 sur la deuxième grand-place Praça da Figueira. De là, vous aurez l’impression d’être dans une attraction d’un parc de loisirs, le trolley alternant les montées raides et les descentes à pic dans les dédales. A mi-parcours, descendez à São Tome et taisez-vous. Admirez le Tage, fleuve baigné de soleil, et regardez, en arrière-plan, le Palãcio da Assembleia nacional. 

vue sao tomé

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César Armand