Halte aux révolutionnaires en culottes courtes !

Hier encore, des citoyens ont tenté de prendre le pouvoir ! La blague !

En 2011, quand je travaille chez Public Sénat, déjà une certaine Onde violette cherche à renverser le Président de la République, un certain Nicolas Sarkozy. Ses militants, plus ou moins anonymes, cherchent alors à « prendre l’Elysée contre le fascisme ». Rien de moins !

Ce collectif ne souhaite pas alors – encore ? – faire appel à l’armée. Il y a quatre ans, ils s’insurgent, en effet, contre les militaires qui ouvrent « la gâchette sur des civils ». Déjà, reconnaissons-le, ces ex de l’extrême-gauche attaquent « les extrémistes religieux modernes ».

Lucides, ils le demeurent : « On pense qu’on va se faire arrêter, mais on appelle les gens à rester devant, comme sur la Place Tahir au Caire… »

César Armand

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« Indian Palace », comme une envie d’y repartir

Le long-métrage de John Madden séduit par sa douce histoire et sa vision de l’Etat-continent sans manichéisme.

Judi Dench, alias M dans la saga des James Bond, en veuve retraitée reconvertie dans la téléassistance indienne ; Professeur Mac Gonagall pour les malades d’Harry Potter en vieille peau raciste qui s’assagit au contact des locaux ou Billy Nighy, le délirant chanteur de Love Actually et capitaine de bateau de The boat that rocked – Good morning England comme on dit en France ; rien que pour la distribution (casting pour les puristes), ce film vaut le détour.

Indian Palace ou l’histoire de retirés /!\ anglicisme /!\ qui s’exilent en Inde pour fuir leurs enfants, femmes, morts sociales ou tout simplement la solitude. Ils ne connaissent pas, mais vont apprendre à s’apprivoiser, voire même – attention cliché – à se découvrir comme ils ne l’auraient jamais imaginé.

Entre deux poulets au curry et deux prises de vue sur la population en sari, le système de caste est même abordé. Ce film n’incite qu’à une chose : quitter la Seine pour partir effacer sur le Gange la douleur bien sûr !

César Armand

« Les minions », c’est bon et c’est con

La déclinaison jaune de Moi, Moche et Méchant est un peu longue, quoique sympathique.

L’espéranto n’est pas mort, il revit au cinéma ! Quel est le rapport avec Les minions, me direz-vous ? Eh bien si. La langue gloubi-goulba qu’ils parlent, mélange de spanglish, de fragnol, et d’italianes, ne ressemble-t-il pas au langage universel européen ?

Sinon, les petits monstres en salopettes blue jeans qui errent de la Russie à l’Angleterre sont toujours aussi drôles, de même que les voix de Marion Cotillard et de Guillaume Canet relèvent l’absence de dialogues. Dommage que cela dure plus d’une heure quarante-cinq.

César Armand

La liberté d’écrire dépeinte par le général de Gaulle

Tous droits réservés Quozio.com & CulturePolitique.net

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En cette veille de la Fête nationale, une citation du plus illustre des Français.

Nous sommes le 26 mars 1959 à l’Elysée. Charles de Gaulle est Président de la République depuis deux mois et demi et tient une conférence de presse à l’Elysée. Quand soudain interrogé par un reporter, il donne sa définition du métier :

« La liberté d’écrire et de publier est un droit. A ceux qui en prennent la responsabilité, il est loisible de suer le fiel et de cracher le vinaigre, comme de distribuer le lait et de répandre le miel. »

Une citation extraite de De Gaulle – Pensées, répliques et anecdotes réunies par Marcel Jullain au Cherche midi en 1994.

César Armand

« Un homme idéal », loin d’être le Saint-Graal

Le nouveau film de Yann Gozlan est intéressant, mais manque parfois de rythme.

Déménageur le jour, auteur raté la nuit, Mathieu rêve de voir son nom en haut de l’affiche. Un jour, il tombe sur le carnet de bord d’un soldat en Algérie et se l’approprie.
La presse est conquise, et son cœur épris. Puis tout s’enraye, mais il est trop tard. Impossible de faire machine arrière. Qui va gagner ? Le fantôme ou l’écrivain ?

Pierre Niney est très bon, comme à son habitude, en tourmenté ; Ana Girardot – oui, c’est la fille d’Hippolyte – ne sert à rien, sinon de faire-valoir aux dilemmes du jeune homme. Quant aux autres, ils meublent une maison déjà bien garnie. Dommage que ça patauge ! Seule l’attente de la fin sauve du déclin.

César Armand

Pour Marine Le Pen, le principal problème français reste « la perte de souveraineté »…Euh ?

Interviewée par le quotidien espagnol El Pais, la présidente du Front national est définitivement déconnectée des problèmes de nos compatriotes.

Alors que la Finlande veut imposer un « finish » à la Grèce dans la zone euro, Marine Le Pen désigne « la perte de souveraineté » comme premier défaut rencontré par les Français.

Carlos Yaniz, correspondant à Paris et à Bruxelles et totalement bilingue, la relance : « A cause de l’UE, je suppose ? » Réponse : « Bien sûr ! » Et ça se dit présidente du premier parti de France !

Juste avant, dans ce même entretien, elle refuse, encore et toujours, d’admettre que son parti politique est d’extrême-droite :

El Pais :  Peut-être parce qu’ils considèrent que vous êtes d’extrême-droite.

Marine Le Pen : Nous n’avons rien à voir avec l’extrême-droite.

E. P. : Mais ici, au Parlement européen, vous vous êtes alliés avec des partis d’extrême-droite pour obtenir votre propre groupe.

M. L. P : . Lesquels ?

E. P. :  Le FPO autrichien ou la Ligue du Nord italienne, entr’autres.

M. L. P. : . Ils ne sont pas contre le pluralisme politique, ne sont pas non plus antiparlementaires et ne pratiquent pas la violence. Ce sont des partis patriotes et en Europe, pour disqualifier les partis patriotes, on les accuse d’être d’extrême-droite.

E. P. : Mais ils défendent des idéologies xénophobes ou islamophobes.

M. L. P. : . Qui ?

E. P.:  La Ligue du Nord, par exemple.

M. L. P. :. Défendre sa nation n’est pas xénophobe. (…) De ce point de vue, il y aurait de nombreux pays xénophobes : Japon, Etats-Unis, Israël…

Un échange à relire dans son intégralité ICI.

#PauvreUE

César Armand

Lire Valérie Trierweiler est bon pour la santé !

L’ex de François Hollande a accordé une interview à l’hebdo Femme Actuelle, et il n’y est pas que question de politique !

Crédit : Femme Actuelle

Crédit : Femme Actuelle

Au détour d’une question sur Merci pour ce moment, l’étonnante confidence de Valérie Trierweiler :

« Lors de la dernière signature, une lectrice m’a dit que sa psy lui avait recommandé mon livre, comme l’exemple d’une femme qui a souffert et qui s’est relevée. Ca m’a beaucoup touchée. Si ça peut aider certains, tant mieux. »

Comprenne qui pourra !

César Armand

La technique du reportage d’après Hervé Mille

mille

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Jeune journaliste en France libre, Marcel Haedrich croise le bras de Jean Prouvost, directeur de Paris-Soir :

« – Est-ce que ça vous ennuierait de refaire le début ? Si vous commenciez par la fin ? Pour admirer un tableau, il suffit d’ouvrir les yeux, pour apprécier la musique, on écoute, mais pour obliger quelqu’un à lire ! La paresse des lecteurs ! Il faut leur faire avaler un appât, avec un hameçon pour les accrocher.
Mille donne un exemple, un feuilleton de Paris-Soir qui commençait ainsi : « Elle était née le jour des morts » (Qui ? J’ai oublié l’héroïne.) Après ça, on ne peut plus lâcher.»

Marcel Haedrich, Citizen Prouvost, 1995

César Armand

« Un moment d’égarement », un ennui sidérant

Le nouveau long-métrage de Jean-François Richet (L’ennemi public numéro 1) est soporifique au possible.

Chouette ! Le retour de Vincent Cassel dans un nouveau film de Jean-François Richet ! En fait, non, Mesrine est mort dès la première image. Le frère d’Hollysiz s’ennuie dans cette Corse et, même après avoir couché avec la fille de son meilleur ami, passe son temps à souffler.

François Cluzet, à son habitude, joue les Cluzet : ça gueule, ça fait des grimaces et ça peine à adopter le ton juste parfois. Qu’on nous rende le taiseux Musulin… Mention spéciale  aux deux jeunes adultes qui composent, chacune dans leur genre, une partition sensible.

Reste maintenant à découvrir l’original de Claude Berri.

César Armand

« Spy », une comédie d’action comme on les aime

Le dernier film de Paul Feig (Mes meilleures amies) surpasse son homologue britannique Johnny English.

Deux heures menées tambour battant. Un espion, le beau gosse Jude Law, se fait tuer sous les yeux, à distance, de son acolyte, interprétée par la gironde Melissa Mc Carthy. Très vite, elle doit quitter son ordinateur et partir, à son tour, sur le terrain.

Jason Statham, le gros biceps de la série Le Transporteur, est à mourir de rire en agent vaniteux. Idem pour la révélation 50 Cent, dans son propre rôle, qui fait preuve d’une grande autodérision sans compter tous les rôles secondaires de la CIA aux méchants voleurs de bombes.

Parodie à peine masquée de la saga des James Bond, ce voyage de Paris à Budapest, en passant par Rome, vaut le détour !

César Armand