Un homme est tombé

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Crédit photo : Assemblée nationale

15 h 50 : les questions au gouvernement se terminent doucement sûrement. Un député anonyme, comme il en existe des centaines, sort dans le jardin, après être passé par la salle des Quatre colonnes, l’enfer du parlementaire, le paradis du rubricard politique aguerri.

Cet homme qui marche seul au milieu des bosquets ne marche ni trop lentement ni trop rapidement. Il s’effondre. Un journaliste, puis deux, qui discutent avec des politiques, assistent à la scène et demandent à la cantonade : « Y’a un médecin ? Les secours sont prévenus ? »

Les huissiers, qui ont déjà appelé les pompiers, accourent, sortent, sautent les marches, déploient les parapluies et dressent un grand drap blanc. Les hommes en noir et jaune arrivent. Ils tentent le massage cardiaque. Le député ne réagit pas. Une camionnette rouge se gare sur les graviers.

« Personne ne sait s’il est encore conscient. »

Leurs collègues en sortent avec le défibrillateur. Appliqué aussitôt, mais sans effet. Armand Jung, représentant de la 1ère circonscription du Bas-Rhin, ne répond pas. Le SAMU fait, à son tour, son entrée, escortée par deux motards de la Police nationale.

Les questions au gouvernement suivent leurs cours, mais le Premier ministre Manuel Valls, visiblement informé, sort dans le jardin, s’enquérir de la situation. Il revient aux Quatre colonnes sans dire un mot. Les habitués – journalistes et politiques – se poussent aux vitres.

Une demi-heure va bientôt s’écouler, et le parlementaire n’est plus allongé par terre. Il est soigné dans la camionnette blanche d’urgence. Personne ne sait s’il est encore conscient. La voiture démarre, suivie des deux-roues, gyrophares allumés. L’AFP publie une dépêche dans la foulée.

César Armand

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La commission des lois de l’Assemblée nationale dézingue le Gouvernement

La Commission des Lois

La Commission des Lois – Tous droits réservés Assemblée nationale

A l’occasion de la fin de la troisième session de la législature 2012-2017, la plus importante des réunions parlementaires a publié un bilan d’activité.

« 129 textes examinés, 52 lois définitivement adoptées, 11 153 amendements examinés, 245 rapports représentant 26 020 pages, 288 réunions correspondant à 415 heures. 865 heures passées en séance plénière, 40 % de l’ordre du jours hors budget. »

Depuis le 28 juin 2012, la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République – c’est son nom complet selon l’administration parlementaire du Palais-Bourbon a bien travaillé, et tient à le faire savoir.

Insuffisances, lacunes et détournements, rien de moins !

Jusque-là, tout va bien, le plus dur, ce sont les derniers mots de l’introduction de ce rapport, signé Jean-Jacques Urvoas, député socialiste et non-frondeur, à l’égard de l’équipe Valls, qui, soit dit en passant, a failli le nommer à l’Intérieur lors de son arrivée à Matignon en avril 2014 :

« Le Gouvernement semble prendre l’habitude de déposer, en séance publique, des amendements portant article additionnel sur ses propres projets de loi. Comment expliquer une telle tendance ? Est-ce une insuffisance de préparation de certains textes, les amendements gouvernementaux venant alors de combler les lacunes révélées lors des échanges avec le rapporteur, puis lors des débats en commission ? Est-ce pour s’émanciper de certaines procédures ? »

Et voici les ultimes lignes, les meilleures pour la fin : « Ces pratiques, qui dans certains extrêmes, approchent le détournement de procédure n’ont pas vocation à perdurer.«  Message transmis à Jean-Marie Le Guen, du moins s’il lit vraiment les rapports d’information du Parlement, comme tout bon secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement qui se respecte.

César Armand

Dominique Orliac : « Pour des services publics de qualité dans les départements ruraux »

Missionnée cet hiver par le secrétaire d’Etat aux Transports, Alain Vidalies, sur l’avenir des trains d’équilibre du territoire, la députée du Lot a répondu à Europe parlementaire, dans son bureau, ce mardi 20 janvier 2015.

Crédit photo : Compte Twitter de Madame la députée

Crédit photo : Compte Twitter de D.Orliac

 

Les auditions sont en cours, les visites se multiplient sur le terrain et une consultation publique va s’organiser. En attendant la remise de son rapport fin mai 2015, l’élue locale s’organise : « On a besoin de rénover les infrastructures et de moderniser le matériel roulant. C’est une forte attente de nos concitoyens. »

Relancée sur le souhait en mars 2014 de Jacques Auxiette, président des Pays de la Loire, chargé des transports aux Régions de France, d’une « politique ferroviaire européenne du matériel« , la parlementaire approuve : « C’est un vrai sujet de débat, notamment pour l’accessibilité des seniors ! Aujourd’hui, on a des trains dont les entrées ne sont pas au niveau du quai et d’autres dont les entrées sont certes au niveau du quai, mais dont les rames possèdent plusieurs niveaux à l’intérieur. »

Remarquée par l’exécutif lors des questions au Gouvernement et pendant les questions orales sans débat, Dominique Orliac cite l’exemple de son département. Entre Brive et Toulouse, le TER « n’irrigue pas » le nord du Lot, et la prochaine gare TGV est prévue au sud de Montauban. « Il ne faudrait pas éloigner les habitants des services publics ferroviaires« , estime-t-elle.

César Armand
pour Europe parlementaire magazine
Tous droits réservés La Documentation parlementaire

Les élus écolos s’engagent en faveur du droit de vote des étrangers aux élections locales

Au Sénat, la sénatrice Esther Benbassa et le député Sergio Coronado ont procédé à un octroi symbolique du droit de vote des étrangers aux élections locales.

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Une promesse de François Mitterrand qui n’a jamais été mise en œuvre. Le 51eme engagement de campagne de François Hollande. Le droit de vote des étrangers aux élections locales, ce n’est pas maintenant. Le président a promis un projet de loi après les municipales de 2014.

D’ici là, les alliés des socialistes dans la majorité présidentielle, et au premier chef les écolos, se mobilisent pour que le chef de l’Etat soit fidèle à son annonce. La sénatrice EELV Esther Benbassa rappelle qu’une première proposition avait été adoptée en 2000 par l’Assemblée, et une autre par le Sénat, tout juste passé à gauche, en décembre 2011.

Le vote des étrangers pour« le bien de la cité »

« Nos étrangers n’ont d’étranger que le nom. Ils ont fait le choix de rester ici. », tonne l’élue écolo d’Arcueil. Son ami Sergio Coronado, député EELV des Français de l’Etranger, cite l’exemple de l’Uruguay, premier à avoir adopté ce droit dès 1952, comme le Chili qui a même ouvert l’élection présidentielle aux ressortissants étrangers.

Le très médiatique Jean-Vincent Placé prend le relais et déclare que les citoyens étrangers « vont apporter leur diversité de bonnes propositions pour le bien de la cité » Le président des sénateurs écologistes va même jusqu’à affirmer que cela « peut concourir à faire baisser le FN ».

César Armand