Le quotidien régional franc-comtois s’est fait l’écho d’un procès, en termes improbables pour le prévenu et la victime, avant d’effacer l’article de son site Internet. La rédaction a fini par s’excuser, dans la soirée, pour ce papier « maladroit ».
L’histoire est simple : une « donzelle » et un « jeune homme bien de sa personne, doux et équilibré ». Elle, 13 ans ; lui, 24 ans. Jusqu’ici, tout va bien. Le plus dur, c’est l’atterrissage : « patatras (…) il doit répondre d’atteinte sexuelle sur mineure ».
Sur les bancs du tribunal, c’est « une adolescente innocente et fleur bleue » alors qu’en face, l’avocat du monsieur « va souligner que la meilleure chose dans cette affaire est que sont client soit quelqu’un de correct, responsable et repentant qui a pris conscience de ce qu’il avait fait, l’assume et présente ses sincères excuse ».
Nous sommes le 20 juin 2013. La presse quotidienne régionale se porte bien, merci. L’Est Républicain a fait disparaître cet article de son site Internet.
Merci à @Mar_Lard de l’avoir remarqué, et pour le papier, disponible dans le cache de Google, c’est ici qu’il faut cliquer. Bonne lecture !
L’équipe multimédia « s’excuse »
Ce soir, c’est la surprise. Le modérateur du site web du quotidien régional a répondu au commentaire du twittos Thierry Poetic Lover (@CSPINYOURFACE).
Pour l’équipe multimédia, « loin de nous l’intention de minimiser les faits », ajoutant que « la qualification d’atteinte sexuelle a été fixée par la justice » et que « le texte voulait alerter justement des dangers d’internet » avant d’admettre – il était temps – que le texte « est assurément maladroit. Nous le retirons. Nos excuses. »
Mea maxima culpa tardif, mais réactif. Chapeau !
César Armand